L'électricité utilisée pour stocker les pommes de terre peut représenter 25 à 50 % de la consommation d'énergie. Au vu de l'augmentation des prix de l'électricité/énergie cette année, il semble bon d’exposer quelques conseils présentés la semaine dernière par Arvalis pour réduire l'utilisation de l'énergie dans le stockage. Dans cet article, nous allons vous présenter cette astuce.

« +500 % du prix moyen de l’électricité, avec un coût moyen passant de 8€/T à 28€/T » ARVALIS, 2023.

Près de 40% de l'énergie utilisée dans le stockage à long terme est utilisée pour refroidir les tubercules. Les tubercules de pomme de terre brûlent continuellement de l'amidon pour rester en vie. Cela provoque l'augmentation de la température. Bien sûr, même au moment de la récolte, beaucoup de chaleur peut être "importée" dans le stockage si les pommes de terre sont récoltées dans des conditions très chaudes. Cela entraînera une consommation d'énergie supplémentaire pour le refroidissement, mais également une pression accrue des maladies. Dans ces périodes de forte chaleur, il est préférable de ne pas récolter, ou seulement le matin. Pendant la saison de stockage, il est important d'utiliser l'énergie au bon moment. N'aérez que lorsque les pommes de terre en ont besoin (humidité, CO2, température) et si vous devez ventiler, privilégiez vos périodes « creuses » si elles sont suffisamment fraîches. Moins de ventilation entraîne également moins « d'évaporation » de 1,4S, de sorte que l'intervalle d'application peut être plus long.

Faites attention, le plus important est de sécher vos pommes de terre. Perdre des pommes de terre suite à la pourriture vous coûtera beaucoup plus que la réduction de la consommation d'énergie.

1. Utilisez l'air extérieur pour refroidir votre tas de pommes de terre, ce qui est jusqu'à trois fois moins cher que l'air froid artificiel (17 % d'économie). Attention toutefois à l'humidité extérieure, afin de ne pas déshydrater les tubercules, ou dans le cas contraire, d'humidifier votre tas de pommes de terre . Attention au refroidissement/séchage avec des écarts de température trop importants entre les pommes de terre et l'air. Cela entraînera des fluctuations de température trop importantes (négatives pour la germination, la couleur de la friture) et des pertes d'humidité.
   
   
   
2. Assurez une isolation efficace pour éviter que le bâtiment ne se réchauffe. Une plus grande épaisseur des parois permet un meilleur contrôle et stabilisation des pommes de terre. Faites un diagnostic pour éviter toute fuite thermique.
   
3. Une fois les pommes de terre séchées, la fréquence peut être réduite afin d'économiser la consommation d'énergie. (40% d'économie pour des fréquences réduites de 20%). Attention à garder une certaine pression afin de continuer à ventiler le tas. Si les pommes de terre ne sont pas assez ventilées, cela provoquera des pourritures.
   
   
4. Utilisez des extracteurs au CO2 de faible puissance qui consommeront beaucoup moins d'électricité,
   
   
5. Pour améliorer les performances du refroidisseur :

   • Limitez le nombre d'ouvertures de porte

   • Réutilisez l'air chaud dégagé par le groupe froid, si possible, quelque part d’autre dans la ferme.

   • Nettoyez l'évaporateur, redressez les ailettes, vérifiez le système de dégivrage. En période de forte chaleur, vaporisez les contours du condenseur pour augmenter ses performances (ne pas vaporiser directement les condenseurs).