Depuis avril dernier, Henri Bisschop, fils de paysan, dirige Aviko Potato. La filière pomme de terre est une grande nouveauté pour lui, mais, après près de 20 ans passés dans la viande et les produits laitiers, il aspirait précisément à quelque chose de nouveau. « Personnellement, je n'avais jamais pensé à Aviko Potato, mais lorsqu'on m'a contacté à l'automne dernier, j'ai immédiatement eu le sentiment que ce serait bien. Quelque chose de totalement nouveau, en dehors de ma zone de confort. » En s'orientant vers la filière, il a vite compris que les collaborateurs d'Aviko étaient très loyaux. C'est le signe d'une bonne ambiance au sein de l'entreprise. Il a aussi découvert un secteur qui a l'esprit d'initiative. Chaque année, il lui faut attendre de voir ce que vont donner les récoltes. Le dynamisme que cela suppose et la flexibilité que cela requiert l'ont séduit.
Explorer le monde
Une fois sa formation bouclée à la HAS à Deventer, Henri Bisschop a étudié la gestion d'entreprise à Groningue pour ensuite parcourir le monde et travailler dans plusieurs grandes exploitations agricoles. Après quatre années de gestion des relations commerciales chez Vion, il part à l'aventure au Nigeria avec son épouse. Il y devient gérant pour un projet agricole incluant 500 hectares de terres cultivées, 700 bêtes et une production laitière interne. De retour aux Pays-Bas en 2000, Henri Bisschop entame une période au cours de laquelle il occupe différentes fonctions dirigeantes dans l'industrie alimentaire, tant du côté des achats que des ventes.
Une coopération très spéciale avec PPA (Producteurs Pour Aviko)
Et aujourd'hui, Henri Bisschop dirige Aviko Potato. Deux semaines avant sa prise de fonctions, la filière tout entière a été frappée par le confinement. Le marché réagit très vivement et les conséquences se feront certainement ressentir selon lui pendant deux ans encore. Il avait imaginé un autre début dans l'entreprise, mais il est surpris par la volonté d'entreprendre dont le secteur a fait preuve ces derniers mois. « La coopération avec l’association des producteurs de pommes de terre est très spéciale, je n'ai rien vu de tel dans mes autres postes. Les producteurs ont affaire à un marché très volatile, mais l'abordent avec un grand esprit d'initiative et disposent de beaucoup de connaissances sur le marché et les ventes. Ils m'inspirent ainsi beaucoup de respect. »
Deux ans pour comprendre le marché
Durant les premiers mois, il s'agissait surtout pour Henri Bisschop de suivre et d'accompagner le mouvement tout en posant des questions. Maintenant que tout redevient plus structuré, il entend mettre à profit son expérience pour améliorer les structures et processus et concrétiser davantage des thèmes comme la durabilité, la qualité et l'efficacité. « Et pour acquérir des connaissances sur le marché. Je me suis donné deux saisons pour comprendre de quoi est fait véritablement ce marché dynamique. Heureusement, je peux m'appuyer sur une équipe motivée et très expérimentée ! »