Nous savons que la pomme de terre Innovator ne se prête pas spécialement à la conservation de longue durée. Pourtant, les techniques de conservation et produits antigerminatifs offrent des possibilités pour entreposer les pommes de terre de plus en plus longtemps. Une plus longue conservation convient-elle toutefois à l’Innovator 

manfred01« Les producteurs nous posaient de plus en plus de questions. Et sincèrement…, nous avions nous-mêmes du mal à trouver la bonne réponse », relate l’agent de plaine Manfred van ’t Erve (basé aux Pays-Bas). C’est pourquoi une étude comparative a été lancée avec 30 producteurs de pommes de terre Innovator. Des échantillons de ces lots d’Innovator en conservation chez les producteurs ont été entreposés dans un bâtiment d’Aviko Potato. Pendant la saison de conservation, la qualité de cuisson a été évaluée pour les lots stockés chez les producteurs, mais aussi pour les échantillons entreposés chez Aviko. « La première chose que nous avons remarquée est que les producteurs avaient envie de coopérer. Ils ont besoin d’en savoir plus et apprécient que leur acheteur participe à la réflexion. » Selon Manfred, l’intérêt ainsi témoigné par Aviko conduit à une plus grande prise de conscience chez les producteurs.  

Souligner et répéter

Pour Manfred, les conclusions de l’étude Innovator sont univoques. Il ne faut pas réfrigérer trop tôt ni trop vite, ne pas conserver à température trop froide et éviter les fluctuations de température. Mais il faut aussi savoir se contenter d’une période de conservation qui va jusqu’en mai et certainement pas beaucoup au-delà. « Les conclusions ne sont pas révolutionnaires, mais elles renforcent la prise de conscience des producteurs. À nous maintenant de partager ce savoir avec les producteurs qui n’ont pas participé à l’étude et de continuer à souligner son importance. C’est difficile car les producteurs préfèrent conserver la méthode de travail à laquelle ils sont habitués depuis des années. Nous allons néanmoins continuer de porter le message et le répéter, car nous savons aujourd’hui qu’il peut faire la différence. »